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brave, tu aurais pu être pendu ; tu as su retirer à temps ta tête du nœud coulant qui déjà serrait ton cou. Je ne t’en veux pas ; et le prince Holkar a bien fait de te prendre à son service, s’il aime les gens de sac et de corde.

— Mais, dit Holkar, d’où vient ce désordre que je vois d’ici dans les rues de Bhagavapour ? Qu’est-ce que tous ces cris que j’entends, ces coups de fusil et ces roulements de tambour ?

— Seigneur, dit Ali, c’est pour vous en avertir que je suis venu ici sans y être appelé. Quand le capitaine Corcoran a mis pied à terre sur le quai, on a cru que c’était un envoyé des Anglais. Votre ancien ministre Rao a répandu le bruit que vous aviez été tué d’un coup de pistolet et que l’armée anglaise était à deux lieues de la ville. Il a soulevé une partie des troupes et parle de ses droits à la couronne.

— Ah ! le traître ! dit Holkar. Je vais le faire empaler.

— En attendant, il assure qu’il a l’appui des Anglais, et il a commencé le siège du palais.

— Ah ! ah ! fit Corcoran, la situation devient intéressante. »

Jusque-là la belle Sita avait gardé le plus profond silence ; mais en voyant le danger que courait son père, elle s’élança au-devant du capitaine Corcoran, et lui prenant les mains :