Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/74

Cette page a été validée par deux contributeurs.

En même temps il s’enfuit.

Corcoran ne chercha pas à le retenir et monta sans s’arrêter les deux cent soixante marches qui conduisaient à la terrasse d’où le prince Holkar contemplait en silence la vallée de la Nerbuddah.

Louison précédait son maître et parut la première sur la terrasse.

À cette vue, la belle Sita poussa un cri de frayeur et le prince Holkar se leva brusquement, prit à sa ceinture un pistolet et fit feu sur Louison.

Heureusement la balle frappa sur le mur, s’aplatit et ricocha sur Corcoran, qui suivait de près son amie et qui reçut une légère contusion à la main.

« Vous êtes vif, seigneur Holkar ! s’écria le capitaine sans s’étonner de l’accident. Ici, Louison ! »

Il était temps de retenir la tigresse, qui allait bondir sur son ennemi et le mettre en pièces.

« Ici, mon enfant ! continua Corcoran. Là, c’est bien !… Couchez-vous à mes pieds !… Très-bien !… Et maintenant, allez, en rampant, présenter vos respects à la princesse… Ne craignez rien, madame, Louison est douce comme un agneau… Elle va vous demander pardon de vous avoir effrayée… Va, Louison, va, ma chérie, demander pardon à cette belle princesse… »

Louison obéit, et Sita, rassurée, la caressa doucement de la main, ce qui parut flatter beaucoup la tigresse.