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Le colonel Barclay à lord Henri Braddock,
gouverneur général.
« Mylord,

« J’ai l’honneur d’envoyer à Votre Seigneurie une copie de la lettre que, suivant vos instructions, j’ai adressée au prince Holkar, et de la réponse dudit Holkar.

« Je pars à l’instant même pour Bombay, où je vais, conformément aux ordres de Votre Seigneurie, prendre le commandement du corps d’armée qui doit réduire Holkar à la raison.

« Agréez, mylord, etc.

« Colonel Barclay. »

Or, six semaines environ après que les lettres qu’on vient de lire eurent été échangées entre le seigneur Holkar, le colonel Barclay et lord Henri Braddock, Holkar était assis, tout pensif, sur un tapis de Perse, au sommet de la plus haute tour de son palais que baigne la Nerbuddah, et regardait mélancoliquement la haute cime des monts Vindhyâ, contemporains de Brahma. À côté de lui se tenait sa fille unique, la belle Sita, qui cherchait à lire dans les yeux de son père toutes ses pensées.

Holkar était un noble vieillard, de pure race indoue, et le descendant de ces princes mahrattes