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fums, et les animaux des forêts. Cependant elle vécut, c’était l’essentiel, et fit enfin son trou sous terre comme une taupe. Après trois jours de travail acharné, elle revit la lumière du soleil si chère à tous les vivants, et se trouva libre à vingt pas environ des remparts d’Ayodhya.

On juge aisément de quelle ardeur de vengeance elle était animée. Elle courut tout d’un trait à Bhagavapour, et sans s’occuper des détails de la fête, elle enfonça d’un choc enragé la porte de la maison de Lakmana, chercha partout le brahmine, et le découvrit dans le souterrain, juste au moment où il allait en sortir après avoir allumé la terrible mèche.

Le voir, bondir sur lui, le renverser d’un coup de griffe, l’achever d’un coup de dent, et blesser son complice fut l’affaire de quelques secondes. Dans la lutte, la mèche s’éteignit (nouveau bonheur !) et Louison très-fière de son exploit, quoiqu’elle n’en connût pas tout le prix, se montra, comme on l’a vue plus haut dans l’assemblée, et avertit le peuple de Bhagavapour du danger qu’il avait couru.