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çaient majestueusement dans la foule prosternée qui admirait la jeunesse, la force et le génie de Corcoran et l’incomparable et douce beauté de Sita. Quand ils eurent, suivis de tous les députés du peuple, rendu hommage dans la grande pagode de Bhagavapour au resplendissant Indra, l’Être des êtres, père des dieux et des hommes, ils revinrent en grande pompe vers le palais où Corcoran s’assit sur son trône, ayant à ses côtés la fille d’Holkar et en face de lui l’assemblée.

Lakmana, caché derrière les persiennes de sa maison vit passer le cortége et frémit de rage. La mèche qui devait mettre le feu aux poudres et faire sauter le roi et le parlement tout entier était déjà prête. Il ne restait plus qu’à l’allumer, et elle devait brûler pendant sept cents secondes, car Lakmana ne voulait pas s’ensevelir dans son crime. À côté de lui était son complice, un malheureux esclave qui n’avait pas osé refuser son concours à ce crime horrible, de peur d’être poignardé lui-même par le traître Lakmana.

Le brahmine attendit encore un quart d’heure afin que l’assemblée tout entière eût le temps de prendre place dans le palais. Puis, lentement, sans remords, il alluma la mèche.