Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/271

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gardez votre espion… je veux dire votre ami.

— Monsieur, dit Barclay, il est encore temps de traiter. Un premier succès vous éblouit ; mais vous n’espérez pas sans doute résister seul à toute l’Angleterre. Faites votre paix, croyez-moi. »

Il parlait encore lorsque les cavaliers d’Holkar amenèrent un courrier intercepté qui portait une dépêche au camp anglais. Corcoran rompit le cachet et lut tout haut ce qui suit :


Lord Henry Braddock, gouverneur général
de l’Hindoustan, au colonel Barclay.

« Le colonel Barclay est averti que la révolte des cipayes vient de gagner le royaume d’Oude. Lucknow a proclamé le fils du dernier roi, un enfant de dix ans. Sa mère est régente. Sir Henry Lawrence est assiégé dans la forteresse. Presque toute la vallée du Gange est en feu. IL faut faire la paix avec Holkar, n’importe à quel prix, et rejoindre sir Henry Lawrence. Plus tard, on règlera les vieux comptes. »

Signé : Lord Henry Braddock.

Barclay était consterné. Il tendit la main pour prendre la dépêche.

« Prenez, dit Corcoran. Vous connaissez, sans