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Français ; vous devez connaître l’Angleterre et sa puissance. Vous ne pensez pas sans doute, comme la plupart de ces moricauds, que Brahma et Vichnou vont descendre de l’Empyrée pour jeter les Anglais à la mer. Vous savez parfaitement que derrière les dix-sept cents soldats européens qui me restent se trouve la toute-puissante Compagnie des Indes, dont le siége est à Londres, et qui peut envoyer à Calcutta, cent, deux cent, trois cent, six cent mille hommes, si cela devient nécessaire. Quel que soit votre courage (et je reconnais que nous ne pourrions jamais rencontrer un plus intrépide adversaire), vous êtes donc sûr de périr. Eh bien, ne périssez pas. Soyez roi, si c’est votre envie. Régnez, gouvernez, administrez, légiférez ; nous ne vous ferons aucun mal. Bien plus, nous vous aiderons ; j’en prends l’engagement au nom de la Compagnie. Vos ennemis seront les nôtres, et nos soldats seront à votre service.

— Grand merci, répondit Corcoran. Je ne crains personne, et vos soldats ne me serviraient à rien.

— Réfléchissez !… On a toujours besoin de quelqu’un, et surtout de la Compagnie des Indes. »

Corcoran garda le silence pendant quelques instants.

« Et à quel prix, dit-il enfin, m’offrez-vous votre alliance ? Car, vous ne faites rien pour rien.

— Je n’y mets que deux conditions, dit l’Anglais.