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indiquer un bon placement chez White, Brown and Co, à Calcutta. C’est une maison sûre qui a gagné vingt millions dans les cotons et qui vous donnera quinze pour cent de votre argent. C’est là que je compte mettre ma part de butin après la prise de Bhagavapour.

— Ah ! c’est là, dit Corcoran en riant, que vous comptez… ? Eh bien, mon cher colonel, il faudra compter deux fois. En deux mots, je vous offre tout juste ce que vous m’avez offert, c’est-à-dire la permission de vous retirer avec armes et bagages. De plus, vous reconnaîtrez l’indépendance du royaume d’Holkar et vous vivrez en paix avec le nouveau roi son successeur.

— Holkar est mort ! s’écria Barclay étonné.

— Sans doute. Ne le saviez-vous pas ?

— Et quel est son successeur ?

— Moi-même, colonel. C’est moi qu’on appelle depuis hier Corcoran-Sahib, ou, si vous aimez mieux, le seigneur Corcoran. Mon avancement est rapide, n’est-ce pas ? Et quand j’ai quitté Marseille avec Louison, il y a cinq mois, je ne me doutais guère que j’allais devenir roi des Mahrattes ; mais enfin c’est la volonté divine que je fasse le bonheur de mes semblables et que je porte la couronne, et je vais tout comme un autre prendre la célèbre devise « Dieu et mon droit. »

— Parlons à cœur ouvert, dit Barclay. Vous êtes