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En se rapprochant, il reconnut que le pendu portait un habit rouge et des épaulettes.

Plus près encore, il reconnut que le pendu était M. John Robarts, lieutenant des hussards de la reine Victoria.

Il se tourna vers Sougriva, qui était à cheval à côté de lui, et lui dit :

« Mon cher Sougriva, le destin t’enlève ta proie. John Robarts est pendu ! »

Sougriva sourit avec satisfaction.

« Savez-vous, dit-il, qui est-ce qui l’a pendu ?

— Toi, peut-être ?

— Oui, seigneur capitaine.

— Hum ! dit Corcoran. C’était bien assez de le tuer. Tu es un peu trop vindicatif, mon cher ami.

— Ah ! dit l’Indou, si j’avais eu le temps de prolonger son supplice ! mais nous étions pressés, Bérar et moi. Nous l’avions suivi pas à pas jusqu’ici pendant toute la nuit dernière. Nous étions cinq. Bérar a tué son cheval d’un coup de fusil. Robarts est tombé par terre ; nous l’avons ramassé sans peine ; il avait la jambe cassée. Il a tiré un coup de revolver qui n’a tué personne, mais qui a blessé l’un de nos camarades. Nous lui avons lié les mains derrière le dos, et Bérar, lui ôtant son habit, lui a appliqué cinquante coups de fouet, juste le même nombre qu’il avait reçu lui-même par ordre de ce gentleman.