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Vous seul peut-être le voudrez. Soyez son mari, son protecteur et son père. Elle vous aime, je le sais, et vous… »

Corcoran ne put que serrer en silence la main du vieillard, mais ses yeux disaient assez à Sita qu’elle était aimée.

Holkar fit appeler les principaux officiers de l’armée.

« Voici mon successeur, dit-il, mon fils adoptif et l’époux de Sita. Je lui laisse mes États, et je vous ordonne de lui obéir comme à moi-même. »

Tout le monde obéit sur-le-champ. En quelques jours, Corcoran, par son courage et sa générosité, s’était concilié tous les cœurs.

Vers la fin du jour, Holkar mourut après avoir fait célébrer le mariage de sa fille suivant les rites de Brahma. Corcoran fut aussitôt proclamé prince des Mahrattes, et dès le lendemain se mit à la poursuite des Anglais, en laissant à la fille d’Holkar le soin de rendre les derniers devoirs à son père.

Sur la route que suivait l’armée anglaise, on ne voyait que cadavres abandonnés sans sépulture. Les cipayes, embusqués dans les jungles, faisaient un feu de tirailleurs très-incommode et massacraient tous les traînards. Tout à coup, à un détour du chemin, Corcoran aperçut de loin un objet bizarre qui ressemblait à un pendu.