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« Messieurs, dit-il, je regrette bien vivement que…

— Ne regrettez rien, au nom de Dieu ! et partez ! s’écria le secrétaire perpétuel. Je ne sais ce que votre Louison regarde en moi, mais elle me donne froid dans le dos. »

Effectivement, Louison était fort intriguée. Dans la confusion de la mêlée, M. le secrétaire avait, sans y prendre garde, laissé glisser sa perruque sur son épaule droite ; de sorte que le crâne paraissait tout nu aux yeux de Louison, et ce spectacle nouveau l’étonnait beaucoup.

Corcoran s’en aperçut, et, sans dire un mot, il montra le chemin à Louison et s’avança vers la seconde porte d’entrée.

Mais cette porte était solidement barricadée en dehors. Et, pour comble de malheur, comme elle était en bronze, Corcoran lui-même n’aurait pu l’ébranler. Cependant il fit un effort et donna un tel coup d’épaule, que la porte et la muraille tremblèrent et que la maison tout entière en parut ébranlée. Il allait en donner un second, mais le président l’arrêta.

« Ce serait bien pire, dit-il, si vous faisiez tomber la maison sur nos têtes.

— Que faire ? dit alors le capitaine. Ah ! je vois un moyen… Nous allons passer par la fenêtre. Louison et moi. »