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pas. De son côté, Barclay, étonné d’une résistance à laquelle il ne s’attendait pas, excitait ses soldats à bien faire.

Dans le fort de la mêlée les deux chefs se reconnurent.

« Monsieur Corcoran, dit Barclay, voilà comme vous cherchez le manuscrit des lois de Manou. Si je vous prends, vous serez fusillé, monsieur le savant !

— Colonel Barclay, si je vous prends, vous serez pendu !

— Pendu ! moi ! un gentleman ! s’écria Barclay furieux. Pendu ! »

Et il tira un coup de revolver sur Corcoran. Celui-ci fut légèrement blessé à l’épaule.

« Maladroit ! dit-il. Voici qui est plus sûr. »

Et il tira à son tour ; mais le colonel fit cabrer à propos son cheval, qui reçut la balle dans le poitrail, et, rendu fou de douleur, emporta son maître hors de la mêlée.

Les escadrons anglais firent lentement leur retraite. Ils étaient mollement poursuivis, Corcoran redoutant toujours l’arrivée de l’infanterie de Barclay.

Mais à l’autre extrémité du champ de bataille la fortune était moins favorable. La gauche des Anglais était défendue par le traître Rao, qui avait rejoint l’armée anglaise avec les déserteurs d’Holkar.