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« Je n’entends rien, dit Holkar. Est-ce que Corcoran aurait péri, ou bien serait-il prisonnier avec ma fille ?

— Seigneur, dit Sougriva, je vais m’en assurer. À coup sûr, votre fille est vivante, car les Anglais ont trop d’intérêt à la garder pour toucher à un seul cheveu de sa tête, et quant au capitaine, je l’ai vu à l’œuvre, et la balle qui doit le tuer n’est pas encore fondue. »

Comme il finissait de parler, on entendit une grande clameur poussée par les Anglais. C’était Corcoran qui s’échappait de la pagode, précédé de Louison et de la belle Sita. Le Breton faisait l’arrière-garde.

En voyant les Anglais sortir de la pagode, il s’était bien douté de l’arrivée d’Holkar ; mais comme il n’avait pas grande confiance dans la valeur des malheureux Indous, il n’espérait pas être délivré de vive force. Avant de rien tenter, il voulut consulter Sita.

« Nous sommes à cinq cents pas de votre père, dit-il, voulez-vous le rejoindre à tout prix ? »

Pour toute réponse, elle se tint prête à le suivre.

« Faites bien attention ! dit Corcoran, la bataille est commencée, et les balles ne connaissent personne, je vais lancer Louison en avant dans le chemin de gauche qui est à peine gardé… À la vue de Louison, les cinq ou six cavaliers qui sont