Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/212

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Si l’on vous prend de force, vous serez fusillé.

— Fusillé ! soit, dit le Breton. Et si je vous prends, moi, je vous couperai les oreilles.

— Apprêtez les armes ! » cria Robarts.

Les soldats obéirent.

« Chère Sita, dit Corcoran, montez, je vous prie, quelques marches de plus, les balles pourraient frapper le mur et ricocher sur vous. »

Lui-même donna l’exemple et fut bientôt suivi de Louison. De cette façon, grâce à la construction de l’escalier, ils se trouvèrent à l’abri des balles, et quant à un combat corps à corps dans un espace aussi resserré, tout l’avantage était évidemment pour Corcoran et Louison.

Mais un événement inattendu changea la face des affaires.

Tout à coup un soldat anglais, qui était resté dehors pour empêcher la fuite de Corcoran, entra brusquement dans la pagode en criant :

« Voici l’ennemi qui arrive !

— Quel ennemi ! demanda Robarts. C’est le colonel Barclay qui nous envoie du renfort.

— C’est Holkar, j’ai vu leurs drapeaux. »

Effectivement on entendait le galop pesant de la cavalerie.

« Que le diable l’emporte ! pensa Robarts. Voilà dix mille livres sterling jetées à l’eau, sans compter ce qu’Holkar nous réserve. »