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sa promesse et que votre père va venir à votre secours… Puisse-t-il arriver assez tôt pour vous délivrer ! Mais s’il m’arrivait quelque… accident…

— Oh ! ne parlez pas ainsi, Corcoran, je sais, je suis sûre que vous serez vainqueur… Mon songe me l’a dit, et les songes ne sont pas menteurs…

— Eh bien, dit Corcoran, jurez-moi que vous garderez de moi un éternel souvenir.

— Je jure, dit Sita, que je vous… »

Elle s’arrêta et reprit en rougissant :

« … Que je ne vous oublierai jamais ! »

Corcoran qui craignait de s’attendrir, courut à la fenêtre.

Déjà Robarts s’impatientait.

« Eh ! capitaine, disait-il, la trêve est expirée, la fête va commencer. Il faut que nous soyons de retour au camp avant dix heures du matin, et il est déjà six heures.

— Je suis prêt. » cria Corcoran.

Et, en effet, il l’était, car il s’effaça très à propos pour éviter une grêle de balles qui tomba tout autour de lui. Les balles s’aplatirent contre le mur sans blesser personne.

Mais, comme les Anglais, pour l’ajuster, étaient forcés de se mettre à découvert, Corcoran mit Robarts en joue, et tira. Le coup partit : la balle fit un trou dans le chapeau de Robarts, et lui enleva une mèche de cheveux.