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crés, leur impiété, les sermons de leurs prêtres, la brutalité des chefs, la sévérité de la discipline… Croiriez-vous, seigneur, qu’ils font fouetter des brahmines, des hommes de haute caste, comme de jeunes enfants ?…

« Enfin, en quelques heures, je fus au courant de tout, je donnai le mot d’ordre à tout le monde, et j’allais partir, lorsque je vis arriver au camp la princesse Sita, votre fille, enlevée par ce traître Rao. »

À ce souvenir, Holkar poussa un profond soupir.

« Oh ! dit-il, quand je pense que j’ai tenu ce misérable à mes genoux, que je pouvais le faire empaler, et que je ne l’ai pas fait ! Partons ! » ajouta-t-il.

En même temps il se mit en selle et s’élança au grand trot, suivi de deux régiments de cavalerie.

Comme la distance qui séparait Bhagavapour de la pagode où Corcoran soutenait un siège était à peine de trois lieues de France, Holkar arriva un peu après le point du jour sur le champ de bataille.