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— Où est-elle ? Entre les mains du colonel Barclay, ou de cet infâme Rao ?

— Elle est en sûreté, seigneur, du moins pour le moment. Ce brave Français, votre hôte, l’a retrouvée et l’a prise sous sa garde. »

En même temps Sougriva fit en peu de mots le récit de la fuite de Corcoran et de Sita.

« Il n’y a pas un moment à perdre pour les secourir, dit-il en terminant. Demain matin les Anglais peuvent recevoir du renfort, et alors il faudrait livrer une véritable bataille dont le succès est incertain.

— Bien ! dit Holkar. Appelle Ali ! »

Ali, qui veillait, le sabre nu, derrière la porte, entra sur-le-champ.

« Ali, dit le prince, fais sonner le boute-selle pour la cavalerie. Qu’avant une demi-heure tout le monde soit prêt à partir. »

En un clin d’œil l’ordre fut exécuté ; la trompette retentit dans les rues de la ville. Les cavaliers se rassemblèrent, et l’on se hâta de harnacher l’éléphant favori d’Holkar.

« C’est celui sur lequel elle aimait à monter, dit le malheureux père… Toi, Sougriva, prends un cheval et sers-nous de guide.

— Au moins, seigneur, dit l’Indou, en échange du service que je vous rends, vous m’accorderez une grâce.