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ploits qui assaisonnent habituellement la guerre et marquent le passage des héros.

Dès que Sougriva fut arrivé aux avant-postes, on l’interrogea avec curiosité.

« Avant tout, dit-il, où est Holkar ? »

On le conduisit au palais.

Le malheureux prince était à demi couché sur un tapis, mais il ne dormait pas. Depuis l’enlèvement de sa fille il n’avait eu qu’une seule pensée, et dans son désespoir il avait failli se poignarder lui-même ; mais le désir de la vengeance le soutenait encore.

« Qui es-tu ? dit-il en soulevant sa tête appesantie. Quel nouveau malheur viens-tu m’annoncer ?

— Seigneur Holkar, dit le messager ; reconnaissez-moi. Je suis Sougriva, l’ami de Tantia Topee et le vôtre.

— Ah ! Tantia Topee ! Il arrivera trop tard !… Et d’où viens-tu, Sougriva ?

— Du camp anglais.

— Tu as vu les Anglais ! s’écria Holkar ranimé par la colère. Où sont-ils ? que font-ils ? C’est à eux que je dois la perte de ma fille, de ma pauvre Sita ! »

De grosses larmes coulèrent des yeux du vieillard.

« Seigneur, dit Sougriva, votre fille est retrouvée.