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morceaux d’une couverture de feutre qui se trouva là par hasard. Ensuite il s’éloigna lentement du bivouac en tenant son cheval par la bride.

Pendant ce temps le coolie indien, qui ne le perdait pas de vue, s’approcha de lui et lui dit à voix basse :

« Quel jour ?

— Bientôt ! répondit Sougriva.

— Où vas-tu ?

— Au camp d’Holkar.

— Veux-tu que je te suive ?

— C’est inutile. Reste ici ; quand j’aurai besoin de toi, je t’avertirai. La grande nouvelle arrivera avant une semaine.

— Que Siva en soit louée ! » répliqua l’Indou. Là-dessus il retourna à son poste, se coucha tranquillement près de ses camarades, et Sougriva, se mettant en selle, partit au pas d’abord, puis au petit trot, puis, quand il crut être assez loin des Anglais, au grand galop, se dirigeant vers Bhagavapour.

Il n’eut, grâce au ciel, aucun accident sur la route, et ne rencontra même personne.

Comme on s’attendait à une bataille entre Holkar et les Anglais, tous les habitants des villages situés entre le camp anglais et Bhagavapour avaient abandonné leurs maisons de peur du pillage, du meurtre, de l’incendie et de tous les autres ex-