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Corcoran se leva aussitôt.

Sougriva ne s’était pas trompé. Sous la trappe, qu’il souleva avec beaucoup de peine, derrière l’autel de Wichnou, se trouvait un escalier de trente marches.

« Descends seul, dit Corcoran, il faut que je veille. »

Par bonheur, il avait dans sa poche un briquet et il parvint à allumer un des cierges de l’autel. Sougriva le prit et descendit avec précaution. Au bout de quelques minutes il revint.

« Le souterrain est un corridor, dit-il, et ce corridor aboutit à une grille, à cent pas d’ici, derrière le bivouac des Anglais. Je suis sûr maintenant d’arriver à Bhagavapour, si quelque tigre ne rôde pas sur la route.

— Souviens-toi, dit Corcoran, que si la nuit est tranquille, la matinée sera orageuse, et dis à Holkar de se hâter.

— Sougriva, ajouta la belle Sita, dis à mon père, Holkar, que sa fille est sous la garde du plus brave et du plus généreux des hommes. Et vous, capitaine, dormez un instant, c’est à moi de veiller sur nous… »

Sougriva se prosterna, éleva ses mains en forme de coupe et partit.

Corcoran, resté seul avec la fille d’Holkar, s’assit près d’elle et lui dit :