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coran, au contraire, libre et maître de ses mouvements, appuya le canon de son revolver sur le crâne de l’Anglais et lui brûla la cervelle.

Puis, comme il n’avait guère de munitions, il attira de son côté le cadavre de l’Anglais, lui prit sa giberne, ses cartouches, sa carabine, et, renfort plus précieux encore, une gourde d’eau-de-vie dont il avait grand besoin.

Cela fait, il replaça l’Anglais devant la porte pour refermer la brèche et attendit.

Cependant les assiégeants s’impatientaient.

Ils ne s’étaient pas attendus à rencontrer une résistance aussi sérieuse ; ils avaient déjà deux morts et un blessé, et ils craignaient de faire des pertes plus considérables.

« Si nous mettions le feu à la pagode ? » conseilla un lieutenant.

Heureusement, John Robarts n’entendait pas de cette oreille.

« Le colonel Barclay, dit-il, a promis dix mille livres sterling si on lui ramène vivante la fille d’Holkar. Mais nous n’avons rien à gagner si elle périt… Allons ! encore un effort, mes garçons ! Est-ce qu’un Français tiendrait en échec la vieille Angleterre ?.. Si vous n’entrez point par la porte, entrez au moins par la fenêtre ! »

On obéit aussitôt. Pendant que la moitié de la troupe continuait à tirailler au travers de la porte,