Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Bon ! bon ! dit Corcoran, je ne suis pas à ma première affaire… Toi, charge les armes, et vous, Sita, invoquez pour nous la protection de Brahma. »

Quelques instants après, cinquante ou soixante cavaliers entourèrent la pagode et apprêtèrent leurs armes en silence. Tous les autres étaient rertournés au camp.

Robarts, qui commandait le détachement, s’avança et dit d’une voix forte :

« Rendez-vous, capitaine, où vous êtes mort !

— Et si je me rends, répliqua Corcoran, serai-je libre avec la fille d’Holkar ?

— Par le diable ! cria Robarts, vous êtes en notre pouvoir… allez-vous nous dicter des conditions ? Rendez-vous et vous aurez la vie sauve, voilà tout ce que je puis vous promettre.

— Eh bien, dit Corcoran, faites ce qu’il vous plaira. Je ferai de mon mieux. Et maintenant, commencez ! »

À ce signal, les Anglais mirent pied à terre, attachèrent leurs chevaux à des arbres et se préparèrent à enfoncer la porte de la pagode avec les crosses de leurs carabines.

Au premier coup de crosse, la porte trembla et chancela sur ses gonds.

« Vous l’avez voulu, dit Corcoran ; qu’il soit fait suivant votre plaisir !