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À peine arrivé, Sougriva se prosterna devant la fille d’Holkar.

« Relève-toi, dit Sita. Où sont les Anglais ?

— À cinq cents pas d’ici.

— Ils nous cherchent toujours ?

— Oui.

— Et ils ont retrouvé nos traces ?

— Oui. L’un des deux chevaux que vous montiez s’est abattu, frappé d’une balle. Ils en ont conclu que vous deviez être dans le voisinage.

— Et toi, qu’as-tu fait ? »

L’Indou se mit à rire silencieusement.

« J’ai fait verser en travers de la route le chariot que je conduisais. Les autres coolies en ont fait autant. C’est un quart d’heure de gagné. »

Ici, Corcoran s’aperçut que la figure de Sougriva était ensanglantée.

« Qui t’a fait cela ? demanda-t-il.

— Le seigneur John Robarts, répliqua l’Indou. Quand il a vu le chariot verser, il m’a donné un coup de cravache. Mais je le retrouverai, oh ! oui, je le retrouverai avant trois jours, ce chien d’Anglais !

— Sougriva, dit la belle Sita, mon père te donnera la récompense que tu as si bien méritée…

— Oh ! dit l’Indien, je ne donnerais pas ma vengeance pour tous les trésors du prince Holkar… Mais elle est proche, je le sais. »