Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/166

Cette page a été validée par deux contributeurs.

déjà tard. Je ne crains rien pour vous sans doute, mais je ne répondrais pas de votre cheval, ou peut-être Louison irait-elle chercher sa proie dans le voisinage.

— Capitaine, dit Sita en descendant de cheval, je reste avec vous ; quel que soit le sort qui vous attend, nous le partagerons ensemble…

— Ah ! dit Corcoran avec joie, voilà qui tranche toutes les difficultés ! Qu’ils viennent, maintenant, tous les Anglais, et John Robarts, et Barclay, et les colonels, et les capitaines, et les majors, et tous les habits rouges de la création ! »

En même temps, il chercha dans les fontes des selles des deux chevaux, et trouva deux revolvers tout chargés ; celui qu’il avait à la ceinture était le troisième, et Corcoran avait des cartouches dans ses poches.

« Nous avons des armes et des munitions, dit-il, pour trente ou quarante coups de feu, et comme je compte bien ne tirer que de près et à coup sûr, je crois que tout ira bien… Venez avec moi, Sita ; et toi, Louison, va devant comme un éclaireur, et regarde s’il n’y a pas quelque ennemi caché dans la jungle »

Le plan de Corcoran était très-simple. De la route où il était, il apercevait à quelque distance une petite pagode indienne abandonnée, à laquelle paraissait aboutir un sentier assez large tracé dans