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Français, monsieur, et non pas Anglais ! Que faites-vous sur cette route, et à cette heure ?

Le moment décisif approchait. Corcoran jeta un coup d’œil sur Sita pour l’avertir de se tenir prête pour la fuite.

Celle-ci avait les yeux fixés sur un des Indiens qui suivaient l’escorte et qui conduisaient les chariots anglais. Corcoran regarda du même côté et s’aperçut avec étonnement que l’Indien et la fille d’Holkar échangeaient, sans mot dire, des signes d’intelligence.

En regardant l’Indien avec plus d’attention, il reconnut Sougriva, ce brahmine qui avait été envoyé à Holkar par Tantia Topee.

Au reste, il n’eut pas beaucoup de temps pour réfléchir, car les dix officiers anglais l’entourèrent, et celui qui avait déjà parlé, ajouta :

« Monsieur, en attendant que votre présence dans le pays d’Holkar soit expliquée, vous êtes notre prisonnier.

— Prisonnier ! dit Corcoran. Vous voulez rire, messieurs. Place donc, ou je vous tue ! »

En même temps il tira de sa poche un revolver et l’arma en un clin d’œil.

Aussi prompt que lui, l’Anglais s’arma d’un revolver, et tous deux allaient faire feu à bout portant, lorsqu’un incident inattendu décida la victoire.