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avant le coucher du soleil, essaya encore de le retenir.

« Vous êtes sans doute, monsieur, employé au service de la Compagnie ?

— Non, monsieur, je voyage pour mon plaisir. »

Le gentleman s’inclina respectueusement sur sa selle, persuadé qu’un homme qui va de l’Europe dans l’Inde pour son seul plaisir devait être un fort grand seigneur et pour le moins un lord, ou un membre influent de la Chambre des communes.

Il allait encore ouvrir la bouche, mais Corcoran l’interrompit. Il entendait derrière lui le bruit des cavaliers qui le poursuivaient et qui allaient l’atteindre.

« Excusez-moi, dit-il, je suis pressé.

— Au moins, reprit l’Anglais, vous me permettrez bien de vous offrir un cigare.

— Je ne fume pas en présence des dames, » répliqua Corcoran impatienté.

La conversation avait lieu en anglais, et le Breton connaissait fort bien cette langue ; malheureusement, l’ennui de se voir arrêté par un bavard et de perdre des moments si précieux lui fit oublier son rôle, et il prononça ces dernières paroles en français.

« Mais, par le diable ! s’écria l’officier, vous êtes