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— À la recherche d’une jeune fille qu’un brigand a enlevée à son père.

— Est-ce une Indienne ou une Anglaise ?

— C’est la fille d’Holkar, prince des Mahrattes.

Le colonel Barclay regarda Corcoran d’un œil défiant.

« Quel intérêt prenez-vous aux affaires d’Holkar ? demanda-t-il.

— Je suis son hôte, répondit Corcoran d’un ton ferme.

— Bien ! dit Barclay. Avez-vous quelque papier qui vous recommande ? »

Corcoran tendit la lettre de sir William Barrowlinson.

« C’est bien ! dit Barclay après l’avoir lue. Je vois que vous êtes un gentleman. Vous pouvez rassurer Holkar sur le sort de sa fille. Elle est dans mon camp. Rao l’y a conduite, il y a deux heures à peine. C’est un otage précieux pour nous ; mais on ne lui a fait et on ne lui fera aucun mal. L’honneur de l’armée anglaise en répond. D’ailleurs, Rao lui-même la respecte, car il doit l’épouser, c’est le prix de son concours…

— Dites plutôt de son infâme trahison.

— Comme il vous plaira, je ne tiens pas aux mots… Et maintenant, monsieur Corcoran, si vous voulez voir vous-même la belle Sita et annoncer à son père qu’elle est saine et sauve et