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Le ton impérieux et brusque de l’Anglais ne plut pas au Breton, qui répondit sèchement :

« Je me promène.

— Monsieur, dit l’Anglais, je ne plaisante pas. Nous sommes en pays ennemi, et j’ai droit de savoir qui vous êtes.

— C’est trop juste, répliqua Corcoran. Eh bien, je suis venu chercher ici le fameux manuscrit des lois de Manou, le Gouroukamtâ, qu’on m’a dit être caché au fond d’un temple inconnu. Pourriez-vous m’indiquer où il est ? »

L’Anglais le regarda d’un air indécis, ne sachant si Corcoran parlait sérieusement ou se moquait de lui.

« Vous avez sans doute des papiers qui attestent votre identité ? demanda-t-il.

— Connaissez-vous ce cachet ? dit Corcoran.

— Non.

— Eh bien, c’est celui de sir William Barrowlinson, directeur de la Compagnie des Indes et président de la Geographical, colonial, orographical, and photographical Society, et que vous devez connaître sans doute.

— Si je le connais ! c’est lui qui m’a fait obtenir ma commission de lieutenant dans l’armée des Indes.

— Eh bien, reprit Corcoran, ceci est une lettre de recommandation que ce gentleman…