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le sol, de reconnaître le passage d’une troupe nombreuse de cavaliers.

De là, elle prit une route assez large et assez bien entretenue. Corcoran suivait toujours la tigresse au grand trot de son cheval.

À une lieue plus loin, Louison retrouva un morceau de la robe de Sita qui s’était sans doute accroché au buisson, et le désigna d’un coup d’œil aux regards du capitaine. Celui-ci mit pied à terre, ramassa le précieux débris, le plaça sur son cœur, et continua sa route.

Enfin il entendit le bruit d’une troupe de cavaliers qui s’avançaient de son côté, et il espéra retrouver tout de suite Sita et son ravisseur. Mais il s’était trompé. C’était un escadron du 25e régiment de cavalerie anglaise qui battait la campagne.

Corcoran fit signe à Louison de rester immobile et s’avança à la rencontre des nouveaux venus.

« Qui vive ? cria l’officier d’une voix forte.

— Ami ! répondit Corcoran.

— Qui êtes-vous ? » demanda l’officier anglais.

Cet officier était un grand jeune homme aux cheveux et aux favoris roux, aux épaules larges, qui avait tout l’air d’un excellent cavalier, d’un vigoureux boxeur et d’un bon joueur de cricket.

« Je suis Français, dit Corcoran.

— Que faites-vous ici ? » demanda l’officier.