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À cette vue, Holkar pâlit.

« Et ma fille, s’écria-t-il, ma pauvre Sita ! »

En même temps il enfonça ses éperons dans le ventre de son cheval et partit au grand galop. Corcoran le suivit avec une vitesse égale. Le reste de l’escorte, quoique lancé à toute bride, demeura fort loin en arrière.

Ils arrivèrent à la porte la plus voisine et voulurent interroger un officier.

« Seigneur, dit-il à Holkar, j’ignore ce qui s’est passé. Le feu s’est déclaré dans cinq ou six endroits à la fois, et jusque dans le palais de Votre Altesse, mais… »

Il allait continuer, Holkar ne l’écoutait plus.

« Dans mon palais ! » s’écria-t-il, et piquant des deux, il s’élança avec plus de furie que jamais dans cette direction. Sans dire un mot, Corcoran le suivait, et Louison courait à côté d’eux.

Tout était en désordre dans le palais. Sur les marches du grand escalier on voyait de larges flaques de sang répandu. Des cadavres étaient étendus dans les galeries. Presque tous les serviteurs d’Holkar étaient morts.

À cette vue le vieillard s’arracha les cheveux.

« Hélas ! dit-il, où est Sita ? »

Tout à coup Ali parut. Il avait reçu un coup de poignard dans la poitrine, mais le coup n’était pas mortel.