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En même temps la tigresse, qui vit qu’on parlait d’elle, se dressa debout sur ses pattes de derrière et appuya ses pattes de devant sur les épaules de Corcoran.

Sita arriva en ce moment.

« Ma chère enfant, dit Holkar, nous irons demain à la chasse du rhinocéros…

— Avec moi ? interrompit la jeune fille.

— Non, tu resteras au palais. Ce traître Rao peut courir la campagne avec ses cavaliers, et je ne veux pas t’exposer à une rencontre…

— Mais, mon père, dit Sita, qui se promettait évidemment les plaisirs de la chasse, je monte très-bien à cheval, vous le savez, et je ne vous quitterai pas un instant.

— Peut-être, ajouta Corcoran, serait-elle plus en sûreté avec nous… Je vous promets de veiller sur elle, et si Rao vient à portée, je le remettrai aux dents de Louison.

— Non, dit le vieillard, une rencontre est toujours hasardeuse… et j’aime mieux accepter l’offre que vous m’avez faite de Louison.

— Comment ! monsieur, dit Sita en frappant des mains avec joie, vous me donnez Louison pour toute la journée ?

— Je vous la donnerais pour toujours, répliqua le Breton, si je pouvais croire qu’elle voulût se laisser donner ; mais elle est un peu capricieuse et