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— Hélas ! dit Holkar, j’y avais pensé, mais il a huit heures d’avance sur nous, et il aura rejoint sans doute l’armée anglaise… Faisons mieux… ne retardons rien… mes ordres pour la chasse sont donnés. Nous allons partir vers six heures, car c’est l’heure où le soleil se lève, et plus tard la chaleur est insupportable. Nous laisserons ma fille au palais, sous bonne garde, car Rao pourrait avoir des intelligences dans la place, et nous reviendrons vers dix heures… Pendant ce temps Ali restera au palais, et Sougriva ira chercher des nouvelles et rôder dans le voisinage.

— Mais, dit Corcoran, qui nous force à chasser le rhinocéros aujourd’hui, si vous craignez quelque danger ?

— Mon cher hôte, répliqua Holkar, le dernier des Raghouides ne veut pas périr, s’il doit périr, enfumé et caché dans son palais comme un ours dans sa tanière. Ce n’est pas l’exemple que m’a donné mon aïeul Rama, le vainqueur de Ravana, prince des démons.

— Eh bien, dit Corcoran, qui ne pouvait s’empêcher d’avoir des pressentiments fâcheux, voulez-vous au moins que je laisse à votre fille un garde du corps plus sûr et plus redoutable qu’Ali et que toute la garnison de Bhagavapour ?

— Quel est cet ami si sûr et si redoutable ?

— Louison, parbleu ! »