« Puisqu’il en est ainsi, répliqua Corcoran, et que vous n’avez besoin de personne, j’ai l’honneur de vous saluer. »
Il fit demi-tour à gauche et s’avança vers la porte.
« Eh ! monsieur, lui dit le président, que de vivacité ! Dites-nous au moins le sujet de votre visite.
— Voici, répondit Corcoran, vous cherchez le Gouroukaramtâ, n’est-ce pas ? »
Le président sourit d’un air ironique et bienveillant à la fois.
« Et c’est vous, monsieur, dit-il, qui voulez découvrir ce trésor ?
— Oui, c’est moi.
— Vous connaissez les conditions du legs de M. Delaroche, notre savant et regretté confrère ?
— Je les connais.
— Vous parlez anglais ?
— Comme un professeur d’Oxford.
— Et vous pouvez en donner une preuve sur-le-champ ?
— Yes sir, dit Corcoran. You are a stupid fellow..
— Voulez-vous quelque autre échantillon de ma science ?
— Non, non, se hâta de dire le président, qui n’avait de sa vie entendu parler la langue de Shakespeare, excepté au théâtre du Palais-Royal.