un programme où sont inscrites des réformes considérables :
L’économie des fonds publics.
La simplification de la machine législative par l’abolition du Conseil Législatif Local, et l’application du principe électif au Sénat Fédéral, etc.
Le contrôle absolu de notre tarif et de notre politique commerciale, à l’extérieur comme à l’intérieur.
Une Convention Internationale avec les États-Unis pour obtenir en échange de nos voies artificielles de communication, une réciprocité et même une fédération commerciale.
La réforme du système d’éducation pour assurer à toute la jeunesse indistinctement, les connaissances nécessaires pour lutter avantageusement avec les éléments les plus éclairés de notre population, et avec nos voisins, si généralement pourvus d’une instruction commerciale et industrielle qui laisse peu à désirer.
Mes amis ouvriers seront les premiers à juger ces réformes excellentes. Trois mots symboliques, en les qualifiant, les leur rendront chères : Liberté, économie, civilisation. Une grande expression, presqu’oubliée, et qu’elles ressuscitent, peut même les résumer : c’est le progrès ! Or le progrès, le véritable progrès, ne peut s’opérer qu’à l’avantage du peuple ; puisque c’est le peuple seul qui paye, c’est lui et lui seul qui est intéressé à l’économie ; puisque c’est lui seul qui est gouverné, c’est lui et lui seul qui est intéressé à n’être gouverné que par ceux qu’il nomme ou élit à cet effet ; puisque c’est lui et lui seul qui travaille et qui produit, lui et lui surtout est intéressé à ce que les produits de son travail s’écoulent à l’étranger et s’y vendent bon prix ; puisque c’est lui qui souffre et s’afflige de l’ignorance dans laquelle il a été tenu, c’est lui, c’est lui surtout, qui doit