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« Il y a ajouté que chacun de nous devenait par cette épargne, co-propriétaire de l’établissement dans lequel il travaillait ; il nous a ajouté que cela ne nous liait en rien, que nous pouvions quitter l’établissement quand il nous conviendrait, comme nous serions remerciés le jour où nous cesserions de faire notre devoir, mais sans jamais perdre nos droits soit comme commanditaires ou intéressés.

« L’épargne qui constitue la commandite de chacun de nous, n’est remboursable qu’à la dissolution de la société.

« Nous devenions intéressés en raison du travail exécuté par chacun de nous ; mais toutes les sommes que nous touchons sont portées sur notre livret ; c’est avec le total de ces sommes que nous sommes admis au partage des bénéfices, en concurrence avec le capital. Nous devenons par ces deux moyens co-propriétaires et co-intéressés de l’établissement dans lequel nous travaillons. Il n’a pas fallu plus de huit jours pour faire de chacun de nous des capitalistes et des intéressés.

« Lorsque notre épargne atteint le chiffre de vingt francs, il nous est remis un titre, qui nous donne droit aux bénéfices de la Société financière. Quand notre épargne atteint cent francs, nous avons voix délibérative.

« Tout travailleur ayant fait une épargne de vingt francs, peut demander l’escompte d’un billet de sa main de même somme, en déposant son titre en garantie.

« Cette organisation donnant satisfaction à toutes nos prétentions, nous pensons que ce qui a été fait ici sur une échelle restreinte devrait se produire en grand, afin que la transformation industrielle et qui est imminente, se fasse sans secousses, en donnant satisfaction à tous les intérêts légitimes.

« Agréez, monsieur, l’assurance de notre sympathie, et nous sommes vos dévoués et respectueux serviteurs.

(Suivent les signatures.)