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marquez-le bien — du capitaliste, qui est la plus grande difficulté. C’est cet intérêt qui soulève toutes les objections. La seule difficulté réelle, c’est d’établir la valeur du travail relativement au capital. Mais de même qu’il faut tant de piastres par jour pour défrayer les dépenses de la machine, de même il faut telle somme de travail pour faire l’opération manufacturière. Quoi de plus facile, pour le capitaliste comme pour l’ouvrier, que d’estimer la valeur du travail. Cette estimation faite, c’est de la considérer comme capital et d’établir la proportion des bénéfices relativement à la somme totale du capital-travail et du capital-argent, respectivement.

Déblayons la voie de cette grande réforme des objections dont elle sera sans doute assaillie.

Justinien dit que la loi doit-être établie sur ces principes : qu’il faut vivre honnêtement, ne faire tort à personne, et rendre à chacun ce qui lui est dû. (Inst., I. l. 3.) Le mot loi, dit Blacksbone, dans son sens le plus général et le plus étendu, signifie règle d’action, et s’applique indifféremment à toute espèce d’actions, animées ou inanimées, supposant ou non de l’intelligence.

Cicéron a peut-être mieux défini la loi lorsqu’il a dit : Lex est summa ratio insita à naturâ, quæ jubet ea, quæ facienda sunt, prohibetque contraria. Cic. de leg. bb. i c. 6. C’est-à-dire : La loi est la raison suprême, fondée sur la nature, qui ordonne ce qui doit être fait et prohibe le contraire.

« Le motif et l’objet des lois est d’établir ce qui est juste, honorable et convenable », dit Démosthène.

Me dira-t-on que la loi outre-passera sa limite en réglementant les relations du capital et du travail. Qu’est-ce