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toujours être l’associé du travail. La somme que l’ouvrier retirerait chaque semaine, serait en déduction de sa part des bénéfices, tout comme la somme retirée de temps à autre par le capitaliste, et l’ouvrier partagerait avec le capitaliste, à des époques fixes, la balance des bénéfices réalisés, dont il pourrait faire prêt à l’association, ou les retirer, suivant du reste les dispositions générales du droit commun touchant le contrat de société.


VII.

Résultats Sociaux.


Par le système que je repousse l’ouvrier afferme son travail, il le loue, il se loue lui-même, et comme il ne fait que ce que le patron lui ordonne, sa conscience est pour ainsi dire dominée, liée : la conscience du travailleur est esclave de la conscience du bourgeois ! Aussi, dans les élections, les patrons dominent les ouvriers à un point qu’ils les font parjurer.

Par le système que je préconise, l’ouvrier ayant un intérêt dans la manufacture est maître de son travail et propriétaire conjoint du produit de son travail. D’employé il devient bourgeois. Premier résultat : — Il partage les bénéfices et s’enrichit. Second résultat : — Il prend et donne à sa famille une position digne et honorable dans la société. Troisième résultat : — Il y gagne énormément en dignité et la société ignore bientôt les plaies de l’ignorance et de la misère. Quatrième résultat : — On évite la terrible révolution sociale ou ouvrière que l’Europe a commencé de traverser au milieu de violences et d’excès sans nom, et qui sont comme le châtiment du ciel pour les maux infligés