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trouvé le remède. L’association du Capital et du Travail produira l’égalité entre les deux forces productives. Ces forces fraternelles travailleront ensemble d’accord, et leur union intime centuplera leurs forces. Au lieu de se traiter en ennemis, le capital et le travail se traiteront comme deux frères amis. Dire qu’ils ne sont pas pour être unis, c’est nier que la lumière et le jour soient un. De quoi se plaint le travail, sinon de l’oppression du capital. Cette oppression existe. Elle existe parce que le capital associé domine le travailleur isolé et tenu à la chaîne du salaire, avec la menace de la famine suspendue sur sa tête, s’il ne se soumet pas aux termes du capital tout-puissant et tyrannique. Faites disparaître la domination, et remplacez-la par l’association, et l’oppression sera impossible, puisqu’on n’a jamais vu personne s’opprimer soi-même. L’association du capital seul, produit le contentement chez le capitaliste et le mécontentement chez le travailleur. L’association du travailleur et du capitaliste augmentera ce résultat pour le capital, et le travail en profitera en proportions égales. Il est donc évident que si tel est le résultat de l’association du capital et du travail, le principe sur lequel on peut établir le contentement social et éviter les malheurs qui menacent la vieille Europe, est tout trouvé. Or, tout prouve que ce principe juste doit produire ce résultat, et il ne reste qu’à indiquer le moyen de l’appliquer. Ce moyen, mes amis, suivant moi, c’est par une loi, une loi stricte, claire, formelle, inviolable à moins de peines sévères. Je motiverais cette loi sur le fait que le travail salarié est un esclavage moral et physique, et ne pouvant le supprimer complètement, à cause de mille petits ouvrages casuels, je le supprimerais au moins dans tous les ateliers organisés, où le capital peut