Page:Asselineau - Vie de Claire-Clémence de Maillé-Brézé, princesse de Condé, 1628-1694, éd. 1872.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la perdre !) ; puis elle choisit sur sa toilette son plus beau ruban (un beau ruban couleur de feu ! ), et y coud cette précieuse lettre, pour la pouvoir toujours porter sur elle, sous son vêtement, — sur sa chemise, — dit crûment Lenet, qui ajoute que ce délire de joie dura jusqu’au lendemain.

Hélas ! ce rayon fut le seul que Condé dans sa gloire laissa tomber sur elle, et il fut rapide. Le danger passé, la prison ouverte, Condé rétabli dans ses honneurs et dans son pouvoir, elle redevient l’épouse dédaignée, éloignée, humiliée. Mademoiselle, en la revoyant, demande s’il est