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d’abord contre les deux plus terribles écueils que pût rencontrer son inexpérience : elle blesse le cœur de son mari dans ses deux passions les plus vives, son amour et son ambition. Tout tourne contre elle, sa jeunesse, son innocence et jusqu’à la toute-puissance de son oncle, qui ajoute au désespoir du jeune prince la honte d’épouser la nièce d’un favori.

On sait déjà quelle fut la résistance de Condé : en se soumettant, il conservoit encore l’espoir de s’affranchir, et pendant deux ans il eut la fermeté de ne rien entreprendre qui pût contrarier le projet qu’il avoit de rompre son