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semble à lui seul tout un présage de son amère destinée. Dans un

    il ne paraît pas que l’éducation de Mlle de Brézé ait été bien suivie. « On ne lui avait, dit Mademoiselle, montré ni à lire ni à écrire, et il fallut après son mariage la mettre au couvent pour qu’elle l’apprît. » Nous avons eu sous les yeux une lettre d’elle, datée du 9 janvier 1642, c’est-à-dire deux ans après qu’elle fut mariée : elle avait donc environ quatorze ans. C’est une lettre d’enfant de huit ans pour l’orthographe comme pour le style, écrite en gros caractères inégaux et mal formés, en moyenne bâtarde, comme dirait un maître d’écriture. Nous ne pouvons manquer de rapporter ici cette pièce rare, en en donnant la reproduction fidèle :

    « A monsieur le Maréchal de Breszé de madame la duchesse d’Anguyen.

    « Monsieur

    « Je este priee de vous supplier de vouloir bien avoir la bonte de pardonner a un