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Saint-Félix ; Ursule et Henri, ballade d’Ernest Fouinet (médiocre, et faite, je crois, pour servir de prétexte à la gravure) ; la jolie ballade sur Sorrente, de Delphine de Girardin ; et le sonnet de Théodore Carlier :

Désert, pour qui le ciel n’a pas d’eau fécondante,


d’un beau mouvement, mais imparfait ; la Malade, de Gérard ; le Dernier jour de Salvator Rosa, de Henri de Latouche ; la traduction fameuse du sonnet de Manzoni, par madame de Staël (Jésus apparaissant à Adam, dans les limbes) ; Amertume, par Drouineau ; une Prière, par A. Fontaney, jolie de ton, mais pleine d’entortillages et d’incorrections ; Elle… et le vieux chien, fragment de prose d’Eugène Sue, etc. etc. De toutes ces pièces, inconnues pour la plupart, et dont les plus remarquables ont été réimprimées dans les Œuvres de leurs auteurs, je ne vois véritablement à citer qu’une ode très-belle de Polonius, Ixion, que je n’ai point retrouvée dans ses deux recueils [1].


IXION.


Sur une roue infatigable,
Qu’emporte un vague tourbillon,
Je vois rouler comme le sable
Au vent fougueux de l’aquilon,
Autour de moi, voûtes brûlantes,
Spectres confus, ombres volantes,

  1. Poésies de Jean Polonius. Paris, 1827, in-8. — Empédocle, vision poétique, suivie d’autres poésies. 1829, in-18.