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Cette flamme que sur la terre
Rien d’humain ne pouvait calmer ?
A mon regard pourquoi toi-même
Offris-tu la beauté suprême
Dont l’Olympe admire les traits ?
Si Junon m’était défendue,
Fallait-il à ma faible vue
Révéler ses nobles attraits ?

. . . . . . . . .

Ris, triomphe, insulte à mes peines !
Ce captif courbé sous ta loi,
Ce ver écrasé sous tes chaînes
Eut un cœur plus noble que toi.
Dévoré d’une ardeur grossière,
Tu viens sans cesse sur la terre
Chercher la basse volupté :
Et moi, faible enfant de la poudre
J’ai volé, jusque sous ta foudre,
Ravir l’immortelle beauté !


Le recueil de 1832 s’ouvre par la pièce d’introduction des Feuilles d’Automne (ce siècle avait deux ans…). Les noms nouveaux s’y produisent : Théophile Gautier, Gérard, Petrus Borel, Léon Gozlan. La pièce de Petrus Borel, intitulée Heur et Malheur, n’est qu’un extrait du Barde, déjà inséré dans les Rhapsodies. Théophile Gautier a donné la Demoiselle ; Gérard, la pièce, tant de fois réimprimée, Sur un air ancien :