Page:Asselineau - Le Livre des ballades.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Alors chargeay, en la nef d’eſperance,
Tous mes ſouhays en leur priant d’aler
Oultre la mer, ſans faire demeurance,
Et à France de me recommander ;
Or nous doint Dieu bonne paix ſans tarder,
Donc auray loiſir, mais qu’ainſi ſoit,
De venir France que mon cueur amer doit.

ENVOY.


Paix eſt treſor qu’on ne peut trop louer,
Je hé guerre, point ne la doit priſer,
Deſtourbé m’a longtemps, ſoit tort ou droit,
De venir France que mon tueur amer doit.


Charles d’Orléans.