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Et qui vondra ſçavoir pourquoy efface
Dueil, tout mon bien, de legier le diroye.
Ce fuſt la mort qui fery sans menace
Celluy de qui treſtoul mon bien avoye,
Laquelle mort m’a mis, & met en voye
De deſeſpoir. Ne puis je n’oz ſanté.
De ce feray mes dis, puis qu’on m’en proye,
Pour accomplir leur bonne voulenté.



ENVOY


Princes, prenez en gré ſe ne failloye,
Car le dictier je n’ay mie hanté,
Mais maint m’en ont prié & je l’octroye
Pour accomplir leur bonne voulenté.


Christine de Pisan.