appartenir en propre an Chant-Royal. Citait
un hommage, un renvoi au poète couronné du
précédent concours, qui prenait le titre de Roi
& donnait la matière, le ſujet du concours ſuivant,
& non, comme on pourrait le croire
d’abord, une dédicace au prince régnant,
ſouverain du pays.
Pourtant cette formule courtoiſe & galante pouvait-elle exiſter d’ailleurs ? Je crois qu’on pourrait trouver des exemples dans les chanſons du xiiie ſiècle. Il eſt notamment une chanson du roi Thibaut commençant ainſi ;
Chanter m’es tuet, que ne m’en puis tenir,
chanſon en ſtrophes de huit vers, ſans refrain,
& qui ſe termine par une demi-ſtrophe, dont
voici le premier vers :
Dame, mercy, qui toz les biens avés.
N’eft-ce pas là une forme d’envoi ?
Henry de Croï parle du Chant-Royal, mais brièvement & comme pour mémoire, après s’être longuement étendu & complu dans ſon analyſe de la Ballade : — « Champt Royal, dit-il, ſe recorde aux Pays où ſe donnent cou-