préciſes qui n’ont pas varié depuis. Ces règles
ſont les mêmes que nous avons rappelées tout
à l’heure, pour les faire appliquer au pédant
Vadius. Pourtant le précepteur du xve ſiècle eſt
autrement explicite & autrement minutieux que
nous ne l’avons été. Il reconnaît d’abord trois
eſpèces ou trois variétés de Ballades, Ballade
commune, Ballade balladante et Ballade fratriſée.
De ces trois variétés la Ballade commune
eſt le type. C’eſt par celle-là qu’il commence,
& c’eſt ſous ce nom qu’il développe les règles
compliquées qu’une monographie ne ſaurait ſe
diſpenfer de citer, au moins en réſumé :
« Ballade commune doict avoir refrain & trois couplets & Envoy de Prince, duquel refrain ſe tire toute la ſubſtance de la Ballade. Et doit chacun couplet par rigueur d’examen avoir autant de lignes que le refrain contient de ſyllabes. Si le refrain a huit ſyllabes, la Ballade doit être formée de vers huictains. Si le refrain a neuf ſyllabes, les couplets ſeront de neuf lignes, &c. » Ce n’eſt pas tout : de même que l’étendue du refrain gouverne l’étendue de la ſtrophe, de même le plus ou moins de longueur de la ſtrophe régit & modifie la correspondance & l’entrelacement des rimes : dans la ſtrophe de huit vers les rimes ſont ſimplement