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Un froid de mort fait dans leur pauvre chair
Glacer le ſang, & leur veine eſt gelée.
Les cœurs pour eux ſe cuiraſſent de fer,
Le trépas vient. Ils vont ſans mauſolée
Pourrir au coin d’un champ ou d’une allée,
Et les corbeaux mangent leur corps tranſi
Que lavera la froide giboulée.
Ayez pitié des Enfants ſans ſouci.


ENVOI.


Pour cette vie effroyable, filée
De mal, de peine, ils te diſent : Merci !
Muſe, comme eux, avec eux exilée.
Ayez pitié des Enfants ſans ſouci !


Albert Glatigny.