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jour, de nuances et de faux-fuyants. Sabine écoutait adossée dans son fauteuil, et le regard au loin. Quand le rapporteur en vint au point le plus délicat, aux moyens employés pour s’assurer de Martial, pour le désarmer et lui faire quitter la France, elle détourna doucement ses yeux sur lui, et ne cessa de le regarder avec placidité.

S’il les eût vu se mouiller, ces yeux, s’il eût surpris même une seule larme tremblante entre les cils, il se fût dit : — Elle l’aime encore ! Mais le visage de Sabine n’exprima rien d’une telle émotion, et son regard constamment fixé sur Noël en l’écoutant, ne peignit que