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croyait sentir son cœur près d’éclater au moment de franchir la porte.

Le petit salon où cette fois Sabine se trouvait seule, était, malgré les stores abaissés, resplendissant de clarté. Combien différent de ce réduit obscur, attristé par des nuages de pluie, où précédemment il avait vu Sabine se lever pâle et confuse à son entrée ! Debout au milieu de la pièce, en pleine lumière, elle en semblait être le rayon et le prisme. Sa toilette de printemps, légère et de couleurs tendres, accompagnait le teint de son visage reposé et rafraîchi par la paix et l’espoir. Ses beaux cheveux blonds, massés avec coquetterie, faisaient